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Les grandes gueules.
L'affiche

De la tronçonneuse, le bruit rageur
Pour abattre le tronc fracasseur.
Puis silence, chapeau bas
Devant l'arbre, mis à bas.
Encore quelques coups de machine
Pour débiter la tête grossièrement
Le passage de la chaîne assassine,
Tronçonnant, encore tronçonnant.

Les plus grosses branches à terre
Ne peuvent plus que se laisser faire.
Les autres hommes s'approchent enfin,
D'antiques outils à la main.
Leurs courbets, à leurs clacs,
Se répondent du tac au tac.
La fumée, timide, du premier feu
Dans le ciel, s'élève peu à peu

A la longueur des bûches, un trait,
Et les machines débitent d'un trait.
A leur suite, arrivent les merlins,
Bien souvent accompagnés de coins.
L'outil s'abat d'un coup pour fêler
Et débiter les rondins en quartier,
S'ils s'opposent une résistance,
Les coins d'acier viennent en assistance.

Dans la remorque, les bûches s'entassent
Et cette journée d'hiver s'étire, se passe.
Quatre ou cinq voyages jusqu'au soir
Avec des courbatures comme seul espoir.
Pour un oui, se lancent des jurons
Ils se relancent autant pour un non.
L'un serait Bourvil, l'autre Ventura,
Mais on n'a que les gueules qu'on a.

Ce n'était pas bien loin,
Ce n'était pas bien haut.
S'il gelait, ce n'était pas fort.
Les bois n'étaient pas bien grands
Mais au bout du compte,
L'illusion était là.


Pour connaître l'histoire de ce film, cliquez-ici.


Ecrit par Gabriel Ney et Denis Marion, le Jeudi 26 Janvier 2006, 13:46 dans la rubrique Des poèmes.