Il était une fois un homme,
Qui construisait des ponts et des routes.
Il était une fois un homme
Qui de sa haute valeur n'avait aucun doute.
Il a quitté un jour sa pelle et sa bétonnière,
Pour grimper les échelles du pouvoir.
Sa place, maintenant, n'est pas la première
Mais il entrera quand même dans l'histoire.
Dans le sillage d'un ex-alcoolique,
Reconverti dans un trip christique,
Il s'est lancé dans une croisade
Et défie le monde par bravade.
Des petits gars de son armée,
Qui n'ont pas tous la bonne nationalité,
Ont été envoyé dans un lointain pays
Au rythme de la tempête et des cris.
Ils allaient chercher un dictateur mauvais,
Que tout le monde, il est vrai, condamnait
Et des armes terribles et effroyables,
Que détenait cet homme coupable.
Mais on n'a pas trouvé d'armes,
Même après avoir tout détruit.
On a trouvé des morts et des larmes,
Et ce dictateur qui s'était enfui.
Et des deux côtés, des hommes meurent
Encore, tous quelque part innocents
De s'être trouvés là, à la mauvaise heure,
Mais tout cela n'est pas très important.
Parce qu'en fait, on y allait pour l'argent,
Pour le pouvoir, la puissance.
Parce que c'est cela qui est important,
Derrière ces prétextes et cette jactance.
Ce qui nous ramène à cet homme,
Qui construisait des ponts et des routes,
Il envisageait de gagner de grosses sommes,
Parce que du pognon, point ils ne se foutent.
Il a appelé tous ses anciens copains.
Venez, j'ai du bon boulot pour vous.
On n'a pas tout détruit en vain.
Maintenant, il faut reconstruire tout.
Un peu plus de monnaie, de pelote,
Personne ne dira rien,
Les masses sont trop sottes.
Peut-être pense-t-il bien?
On verra avec la suite de l'Histoire.
Halliburton, l'entreprise que dirigeait Dick Cheney avant de devenir vice-président, a raflé pour 1,7 milliards de
contrats pour la reconstruction de l'Irak. Il s'agit principalement de contrats d'aménagement de champs pétroliers, de construction et gestion de bases militaires, de support logistique pour les 1200 inspecteurs qui cherchent toujours des armes de destruction massive, de services de livraison postale et de préparation de millions de repas chauds . On se rappellera que ces contrats ont été accordés par le gouvernement américain sans appel d'offres. À lire dans le Washington Post.
UP-DATE (09-19-03): Dick Cheney n'aurait pas complètement coupé ses liens avec Halliburton. Voir cet article, cité par Juan Cole.
Cité par carnetsdetoile.ca
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