Des ombres dans sa vie,
Qui lui tiennent compagnie.
Des couleurs dépassées
Sur l'écran de sa télé.
Des fragments de télé-achats,
Des soaps ou de l'opéra,
Des films complètement idiots
Ou des joueurs de mots.
La télévision est allumée,
Simplement pour se rassurer.
Des images sans importance,
Simplement pour une présence.
Des ombres dans sa vie,
Qui lui tiennent compagnie.
Des couleurs dépassées
Sur l'écran de sa télé.
Entre ses quatre murs,
Ce mouvement le rassure.
Des images pour ne pas oublier
Que le monde continue à tourner.
Même si les infos en continu,
Les récits d'esprits tordus,
Toutes les misères du monde
Ne sont, pour lui, que des ombres.
Des ombres dans sa vie,
Qui lui tiennent compagnie.
Des couleurs dépassées
Sur l'écran de sa télé.
Ces personnages qui murmurent,
Bruit de fond qui rassure
Quand il boit son premier café
Ou quand il est en train de dîner.
Quand il lit ou fait une patience,
C'est en fait la seule présence.
Dans les moments les plus sombres,
Il y a toujours ce son et ces ombres.
Des ombres dans sa vie,
Qui lui tiennent compagnie.
Des couleurs dépassées
Sur l'écran de sa télé.
Il l'allume le matin
Et le soir, l'éteint.
Ce n'est pas qu'il regarde,
Pas tout, dieu l'en garde
Mais il n'y a jamais personne
Qui, à sa porte, ne sonne.
Alors, pour briser sa solitude,
Il a pris cette habitude.
Des ombres dans sa vie,
Qui lui tiennent compagnie.
Des couleurs dépassées
Sur l'écran de sa télé.
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triste