Que l'on te raconte le soir
Au coin de la télévision.
De bien jolies histoires
De joies et de déboires,
D'ardentes passions.
Des gens qui attendent
Un coup de fil
Au sommet d'une montagne.
D'autres qui rêvent
Que, d'un battement de cil,
Le monde s'assainisse.
L'intense plaisir du vent
Qui fouette le visage
Et éclaircit l'esprit.
Et toujours du néant,
Surgit le héros salvateur,
Le grand protecteur.
De bien jolies histoires
Que l'on te raconte le soir
Au coin de la télévision.
De bien jolies histoires
De joies et de déboires,
D'ardentes passions.
Des familles heureuses,
Des ménagères envieuses
Et des enfants (trop) propres.
Pas de sang, pas de mort,
Que des mères qui ont raison
Et des filles qui ont tort.
Rien de vraiment laid.
Aucune réelle misère,
Ni pauvre, ni mendiant,
Plutôt des princes charmants
Et de jolies bergères
Et des fromages de chèvres.
De bien jolies histoires
Que l'on te raconte le soir
Au coin de la télévision.
De bien jolies histoires
De joies et de déboires,
D'ardentes passions.
Tout cela pour nous distraire
De nos soucis d'argent,
De nos vies monotones
Et de notre linge pas très blanc.
Tout cela pour nous aider
A y voir plus clair,
A nous rassurer,
Dans ce monde d'escrocs
Et de gens malhonnêtes,
Sur la bonne voie,
Sur le bon chemin,
A suivre…
De bien jolies histoires
Que l'on te raconte le soir
Au coin de la télévision.
De bien jolies histoires
De joies et de déboires,
D'ardentes passions.