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L’oubli.
La main qui tient le verre tremble un peu,
Peut-être un sanglot perdu ou deux,
Tout est devenu paysages incertains,
Où se perdent tous les chemins.

Tu n’as jamais su lire dans son regard
Autre choses que des flous artistiques.
Tu n’as vu que le broyeur de noir
Et les possibles relents alcooliques.

Mais s’il était ivre, c’était de toi,
Il se serait brûlé à ta peau
Et noyé dans le son de ta voix,
Malgré tes innombrables défauts.

A quoi en définitive t’es-tu arrêtée,
Pour ainsi le rejeter de tes pensées
A une certaine idée de l’ennui,
A la peur de que l’on aurait dit.

Aurais-tu avec tant de déplaisir
Connu ses mains sur ta chair ?
Il n’aurait pas été vraiment pire
Que ce tu as choisi comme paire.

Maintenant, t’en mords-tu
Peut-être tes jolis doigts ?
Tu te plains que le nouveau venu,
Ce n’est pas du tout cela.

Tu voudrais revenir en arrière,
Faire comme si de rien n’était.
Rouvrir comme ça les barrières
Avec tout le mal que tu as fait.

T’es là, près de lui, les yeux doux,
Pour expliquer tes malheurs.
Pour quelques jours, c’est tout,
Le temps de trouver ailleurs.

Et lui, grand con, hésite un peu
Avant de déposer son verre.
T’en fais déjà ce que tu veux,
Lui oubliant tes mots amers.

Il dormira sur le canapé,
Toi, dans son grand lit,
Le temps de te retourner,
De trouver un autre logis.

Il a dormi sur le canapé,
Tu as squatté son lit
Le temps de l’abandonner
A nouveau à l’oubli.

Ecrit par Denis Marion et Gabriel Ney, le Mercredi 15 Mars 2006, 21:13 dans la rubrique Des poèmes.