De cette après-midi d'automne
Enveloppe cette rencontre
D'un voile terne et triste.
Est-ce pour cela
Que les visages restent immobiles,
Que les regards se fuient
Et se posent sur des horizons imaginaires.
Ce qui pourrait être doux
En devient peu à peu amer,
Chacun [peut-être] se demandant pourquoi
Cela se passe comme cela.
Les choses n'ont plus de sens
Ou plutôt le perdent.
Les protagonistes, immobiles
Deviennent chiens de faïence.
[L'avenir offrira-t-il encore
D'autres occasions
Ou est-ce scellé,
On n'y reviendra plus]
La lumière toujours grise,
Le monde sans étincelle.
Crie-le donc ce que tu veux dire.
Assène-moi la vérité.
Je ne supporte plus
Ce funèbre passage à vide.
Je préfère un éclat
Que le silence.