Ces moments-là m’ont semblé exceptionnels.
Les roues du vélo chuintent en passant sur la terre. La musique de la pluie adoucit ou annihile les bruits du monde destructeur. C’est à peine si l’on entend le bruit des avions pourtant à basse altitude.
Le chant du vent laisse ses notes dans les oreilles. De loin en loin, un oiseau s’envole ou un chevreuil, trompé par l’absence de mon odeur, passe devant moi.
Trop habitués à nos parfums de détergents, nous oublions trop souvent que la terre a des fragrances. Si en été, dans un bois, après une pluie, j’ai l’impression de respirer l’amour, en cette saison d’automne, j’ai l’impression que je sens les larmes d’une fille.
Je pense que certains poèmes à venir tireront une partie de leur message de ces 15 Km dans la pluie.