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Déclaration.
--> et une citation d'Alfred de Musset.
Guillaume H: doute

Chaque fois qu'un homme rencontre une femme, il ne devrait pas lui dire « bonjour » mais « pardon ».
A. de Musset.

Il sait qu’il rêve trop.
Que pour une place dans la vie de quelqu’un,
Il y a toujours un prix à payer,
Qu’une place n’est pas toujours à vendre.
Il sait qu’il rêve trop.
Et que ce qu’il rêve est importun.
Trop importun pour être accepté,
Pas certain qu’on pourra le comprendre.
Des choses qu’il a vécues
Et des choses qu’il a imaginées.
Que tu n’as jamais sues,
Et probablement pas espérées.
Je vais te raconter
Ce qu’il m’a dit hier.
Rien de cela ne peut choquer,
Puisque ce sont odes et prières.

Et il raconte :

« Quand je t’écoute me parler,
Ce sont les mots et le ton,
J’écoute ta voix me raconter
Et pour moi, c’est une chanson.
Ce sont peut-être des banalités
Mais ce sont tes seules paroles
A mon égard, rarement lâchées
Et ma pensée devient folle
Quand je te regarde marcher,
Je ne peux m’empêcher de rêver.
Quand je te regarde rire,
M’empêcher de m’en nourrir.
Me plonger dans tes yeux,
Impatient de goûter aux dieux.
En tête, mille et uns songes
Qui ravissent et me rongent. »

Il sait qu’il rêve trop.
Mais que c’est ainsi qu’il vit
Qu’il ne peut s’en empêcher,
Que c’est comme ça.
Il sait qu’il rêve trop
Pour tout ce qui n’est pas dit.
Qu’il ne peut pas en parler
Et surtout pas avec toi.
Il sait qu’il rêve trop,
De nuits d’été ou d’hiver,
D’avoir tiré le gros lot
D’avoir rempli son désert.
Je vais te raconter
Ce qu’il m’a dit hier.
Rien de cela ne peut choquer,
Puisque ce sont odes et prières.

Et il raconte :

« Mon regard posé sur tes mains
Qui jouent avec tes cheveux,
Ce que font beaucoup de femmes,
Mais c’est toi qui le fait.
Madone de maître italien
Au sourire, parfois, heureux
Et de temps à autre, des larmes
Qui glissent sur tes traits.
Mon regard posé sur ton corps,
Cette indécence n’est pas un tort.
L’esprit se nourrit de la chair
Et le plaisir de ce qu’il espère.
Mon regard posé sur ton corps
J’imagine mille petites morts
Dans le partage de ton paradis
Ecoute bien tout ce que je te dis
Il n’est pas d’amour sans esprit
Sans coup de théâtre, ni cris.
Il n’est point de rivière
Qui resterait impassible.
De forteresse qui ne se conquiert,
D’âme qui serait infusible
Et si ce n’est pas par moi,
D’y rêver, cela ne m’empêche pas.
Que cela soit irréaliste,
Je ne suis pas sans y penser
La vie et les circonstances
Réduisent toutes mes chances.
Mais dans ma tête, je persiste,
Je veux pouvoir t’aimer,
Dans ta chair et ta raison,
Dans le calvaire de la passion. »
Ecrit par Gabriel Ney et Denis Marion, le Dimanche 23 Octobre 2005, 11:06 dans la rubrique Des poèmes.