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Pour un viel ami amoureux.
Appuyé au chambranle de la porte
L'homme la regarde passer,
Sur ce, son âme exhorte
Son esprit à des retours de collégien.

Mais pour
Rêver de ces petits riens,
Rêver de ces petits écarts,
Il est bien trop tard.
Répond ce dernier.

Et quoi dit l'âme
Suis-je à ce point décati
Que la vue de cette dame
Me laisse sans réaction.
L'homme n'est pas fini.
Il peut avoir encore ses passions.

A défaut de lui dire,
Je peux toujours le penser.
Penser qu'elle est belle
Et bien d'autres choses…
Et à défaut de lui offrir
Un bouquet de roses,
Je peux toujours imaginer
Que je lui peins le ciel.

Certes, répond l'esprit
Mais c'est te faire du mal.
Jamais tu ne pourras
Manger son sourire,
Te baigner réellement
Dans son regard
Ou un tant soit peu
Connaître son essence.

Vrai ce que tu dis
Et malheureusement fatal.
L'âme soupira:
Jamais je ne pourrai dire
Les mots d'un amant.
Mais une histoire
Ignorée des dieux
En latence,
Peut être un rêve.
Elle est douce.
Je ne lui dirai rien,
Certes pas un mot.
Rien de ces courbes,
Rien de son parfum.
Mais qu'importe.
Un peu de bonheur.

Alors, sans trêve
Et sans frousse
Besoin de rien
Mais rien de trop.
Rien de fourbe.
Rien d'importun
Rien de cette sorte
Sans déshonneur

Laisse-moi penser à elle
Dit fermement l'âme.
Esprit, joue donc les pucelles
Moi, je rêve de cette dame.

Appuyé au chambranle de la porte
L'homme la regarde passer
Ecrit par Cherche l'info, le Vendredi 7 Octobre 2005, 14:22 dans la rubrique Des poèmes.