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Derrière les arbres coulait une rivière
Derrière les arbres coulait une rivière
Qui m’était encore inconnue
Cachée par de hautes barrières.
Je voyais bien des méandres au loin
Qui s’échappaient dans le paysage
Entre bosquets et meules de foin.
Mais je la sentais ; elle était là
Alanguie derrière les buissons
A rêvasser de ci de là..
L’eau ne m’a jamais laissé indifférent,
J’aurais pu rester dans ce jardin
A regarder les roses danser dans le vent.
Mais je n’ai pas pu résister
Je suis descendu jusqu’en bas
Pousser la porte que je croyais condamnée.

Entre les herbes folles,
Elle coulait doucement
Racontant au temps
De précises paraboles.
Les éclats du soleil
Se miraient dans son miroir
La réchauffant comme un amant
N’a pas son pareil.

Elle chantait un air,
L’ai-je peut-être compris,
Sur ce que l’on a
Sur ce que l’on perd.
Elle revenait avec un refrain
Bien clair, bien précis
La trace d’un chemin
Pour s’évader d’ici.

Je me suis assis sur la berge
Pour la regarder passer,
Poussé à la gamberge
Par la musique du courant.
Entre le vol des libellules
Et d’un single plongeur
J’ai laissé des heures
Au creux de ses formes.

Quand je suis parti
Dans les couleurs du soir,
Elle, elle chantait encore
Des airs sur la vie.
En ai-je retiré un enseignement ?
Ne serait-ce que la jouissance
Immédiate de l’instant
Comme un réel bonheur.

Je remontais la pente du jardin.
Me promettant de revenir
Un jour, si pas demain.
Elle sera sans doute encore là.
Ou aurais-je dû rester,
Tout lui dire, tout raconter,
Ce que je sais et ce que j’ignore
On verra si j’ai tort.
Ecrit par Gabriel Ney et Denis Marion, le Mercredi 5 Octobre 2005, 20:37 dans la rubrique Des poèmes.