D'une mer indifférente,
Comme ces bois flottés,
Mille fois ballottés,
Gris à force d'usure.
Rejeté par ces vagues,
Par ces eaux impertinentes,
Sur d'autres sables
Guère plus aimables,
Et lui, sans futur.
Et de nouveau, les vagues,
De cette mer inconstante,
De force, le reprennent,
Sans que l'on se méprenne
Sur leurs âmes dures.
Un jour pourtant, ces vagues,
Peut-être pas si méchantes,
Le laissent s'échouer,
Le laissent se reposer.
Peut-être les temps sont-ils mûrs?
Un sculptrice qui divague,
Le prend incontinente,
Pour le placer dans son oeuvre
Et lui offrir la pleine preuve
Qu'il faut laisser faire la nature.