Sur quelle île perdue les avons-nous abandonnés ?
Dans quel méandre obscur du temps
Les avons-nous finalement laissés ?
Quand ils verront des grands oiseaux blancs
Ce ne seront plus ni cigognes, ni goélands,
Mais simplement des avions au cruel sillage
Et lâchant leur kérosène dans le paysage.
Quand ils verront des montagnes de couleurs,
Ce seront des amoncellements de déchets.
Quand ils verront par chance une fleur,
Elle sera moulée dans un plastique épais.
Il y a longtemps que l'on aura oublié
L'odeur après la pluie de l'herbe des prés,
Dans les arbres, la caresse douce du vent,
Et les reflets de l'eau s'encourant.
Le parfum d'une rose sera un souvenir
Qu'auront peut-être encore les plus vieux.
Mais je ne suis même pas sûr que les rires
S'élèveront encore dans les cieux.
Les derniers champs seront sans doute de béton.
Je ne sais pas de quoi ou comment ils vivront
Ou plutôt par quel miracle ils pourront survivre
Si c'est ce chemin que nous persistons à suivre.
Parce que, que faisons-nous pour nos enfants ?
Sur quelle terre allons-nous les abandonner ?
Et pendant ce temps-là sur Fourpoint Woman
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