Courent le long de ce mur en pierres dorées,
La même couleur que vos épaules dénudées,
Que j'ai pu naguère encore admirer.
Les lianes laissent dans l'air, leur léger parfum,
Douceur qui s'estompe trop vite dans le vent,
Fragrance qui ne peut se conserver sinon
En restant planté là à la respirer à grandes bouffées.
Le ciel est presque de la couleur de vos yeux
Enfin, si mes souvenirs ne me trompent pas
Parce que maintenant vos yeux ne sont pas là
Pour que je puisse comparer la teinte des deux.
Derrière le mur, sous la frondaison des chênes,
J'entends le temps qui passe et des rires,
Dont je ne connais ni les rimes, ni les raisons,
Mais qui peut-être ravivent ma peine.
Mais pourquoi me sentirais-je importun
Même si la poterne est toujours fermée,
Vous sortez encore parfois de votre propriété
Pour venir me raconter les choses de votre vie.
Les chèvrefeuilles en cette fin de printemps
N'ont plus tout à fait la même senteur.
Il s'y mêle le long de ce mur aux pierres dorées
Le souvenir même effacé de certaine odeur.
Et pendant ce temps-là sur Fourpoint Woman
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