Schwarzie est le prototype même du gars pour qui le rêve américain n'est pas qu'une simple expression même si celle-ci a fait son temps, celui d'avant la mondialisation.
Rendez-vous compte : cet homme débarque là-bas venant d'ici avec un accent à couper au couteau et un nom qui réclame un surnom.
Avec le temps, l'accent se module et le surnom s'impose. Même si ses films sont ce qu'ils sont (on doit rarement se casser la tête pour comprendre l'histoire...), ses activités para-cinéma ont prouvé que cet homme n'était pas un imbécile.

On aurait envie de tordre le cou aux rumeurs, d'espérer pour les Californiens d'avoir fait le bon choix, il n'empêche qu'il y a quelque chose de risible dans l'accession d'un poste de gouverneur par un acteur autrichien de cinéma américain. L'histoire se répète même si, pour Schwarzie, elle s'arrêtera ici (n'étant pas citoyen américain né sur le territoire, il ne peut briguer la présidence. NDLR).

Dans un élan d'indulgence, on aurait envie de se dire que le principe de Peter n'est pas universel, que Schwarzie n'a pas atteint son niveau d'incompétence.
Il n'empêche, son "programme" n'en est pas un ou, plutôt, il ne recèle aucune originalité. Quoique, reconnaissons-le, avant de l'être, il faut d'abord redresser la situation de l'Etat, on verra ensuite ce qu'on peut faire pour que la Californie (re)devienne un Eldorado.

Loin de moi l'idée de défendre Schwarzenegger et ses envies politiques. Comme je l'ai dit, son programme est creux et l'acteur n'a, sans doute, que sa réputation pour l'aider. Néanmoins, soyons indulgent à l'égard de l'homme et laissons-lui sa chance (pour faire référence à l'article d'Ignacio Ramonet paru sur ce site en date du 09/10/2003, je dirais aussi que nous ne savons pas tout des coulisses de la candidature de T3, les médias ne disant que ce qu'elles ont bien envie de dire).

Dès lors, doit-on prier que les Californiens ne se mordent les doigts de leur choix ? Malgré ce que j'en dis, je le crains.